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samedi 21 novembre 2015

Anas A. Anas journaliste “d’infiltration”


Anas A. ANAS

Le « James Bond » des journalistes

Ciné Droit Libre a projeté ce mercredi 18 un film portrait d’un atypique journaliste ghanéen du nom de Anas Amereyaw Anas. C’est un festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression. Il se déroulera du 16 au 21 novembre 2015 à Dakar et sa banlieue. C’est dans ce cadre qu’une séance de projection de film a été réalisée au Cesti sur le journalisme « d’investigation ». Ce nouveau genre dont Anas est le précurseur a suscité pas mal de réactions parmi les étudiants en journalisme du Cesti.

Anas est journaliste ghanéen qui après 15 ans d’exercice de sa profession, constate amèrement que les injustices qu’il dénonce par sa plume ne sont jamais résolues. Il décida alors de changer de méthode, de faire du journalisme autrement. Sa méthode consiste à s’infiltrer parmi les malfrats puis de révéler des faits irréfutables avec preuve à l’appui.
Dans le film chameleon, on se croirait dans une production hollywoodienne. En effet, on y découvre Anas avec des gadgets, des caméras cachés, des déguisements et une équipe qui l’assiste. Il a, dans ce film, permis d’arrêter un charlatan qui couchait avec ses patientes sous prétexte que l’opération d’avortement (illégale bien sûr) serait moins douloureuse. Il a permis entre autres l’arrestation de membres d’une secte qui ne respectaient pas les droits des enfants, un proxénète chinois.  

« James Bond » contesté par ses pairs

Le film a suscité divers réaction parmi les étudiants du Cesti, dont la majorité considère que Anas ne fait pas du journalisme. En effet, il ne montre jamais son visage et se fait filmer en compagnie de voyou lors de son arrestation. D’aucuns considèrent qu’un journaliste doit toujours décliner son identité. « Il y a trop de mise en scène » affirme un étudiant, « il n’a qu’à changer de profession » déclare un autre. Cependant, d’autres considèrent que Anas est un héros et qu’il a mis hors d’état de nuire des personnes malintentionnées. « il a récemment fait arrêter 34 juges corrompus au Ghana » dixit un des organisateurs du festival.
Malgré les critiques et les menaces de mort, Anas fait son petit bout de chemin et reste très sollicité dans le monde. Il affirme que même s’il venait à être tué que d’autres Anas prendront son relais.

Papa Atou DIAW    



  

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