La communauté mouride a manifesté sa colère suite à un
commentaire de Jeune Afrique d’une photo illustrative de Cheikh Ahmadou jugé
injurieux. Les excuses du magazine ne semblent pas satisfaire certains fidèles.
Par ailleurs, cette affaire est justement une occasion de renouer avec l’un des
enseignements du Cheikh à savoir le pardon.
Les sénégalais plus
particulièrement les mourides n’ont pas aimé le billet de Damien Glez sur le
site de Jeune Afrique. Ce commentaire sur le port vestimentaire (caftan
assimilé à une robe) du fondateur du mouridisme va au-delà de la de cette
communauté. C’est l’habillement de toute une culture, de toute une religion qui
se sent insulté. C’est un mépris qui ne dit pas son nom.
Il est incompréhensible
que Jeune Afrique ait laissé une telle publication paraître sur son site.
D’autant plus que c’est un journal destiné aux lecteurs africains. Il ne peut
pas faire fi des conditions de réception de ses articles. Ceci relève même
d’une légèreté. Le magazine a tenté en vain de fermer sa boîte aux pandores en
présentant non seulement ses excuses mais en supprimant la photo en question.
Une occasion saisie
par certains pour réclamer l’interdiction de la parution du magazine en dépit
des excuses de ce dernier.
PARDONNER COMME LE CHEIKH
L’interdiction de
Jeune Afrique a été même envisagée par les autorités sénégalaises. Cette
décision découle de l’indignation de tout un peuple. Il faut signaler qu’il
s’agit de l’une des communautés les plus puissantes sinon la plus puissante du
Sénégal sur le plan économique et politique.
Cependant, il
convient d’accepter les excuses de Jeune Afrique et pardonner comme l’avait
fait le Cheikh à l’endroit de ses ennemis de retour d’exil. Cette grandeur et cette
humilité du marabout sont à l’origine de son succès à l’époque. La non-violence
et le pardon ont toujours été son leitmotiv. Quand le Cheikh prêchait la
non-violence, Gandhi était encore au lycée.
Mourides de toutes
les contrées, PARDONNEZ !


