Aujourd'hui le Centre
d’étude des sciences et techniques de l’information, son Excellence l’ambassadeur
des États Unis d’Amérique James P. Zumwalt. Cette conférence s’inscrit dans le
cadre du traditionnel carrefour d’actualité qu'organise l’école de journalisme.
Il a exprimé sa satisfaction quant aux actions menées par les jeunes
entrepreneurs non sans mettre en garde cette jeunesse contre l’extrémisme
violent.
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mercredi 27 avril 2016
jeudi 21 avril 2016
AUDIO: S.E.M Safwat IBRAGHITH
Le nouvel
ambassadeur de l’autorité palestinienne, son excellence Safwat IBRAGHIT est revenu
sur les enjeux de la question palestinienne. Il était l’invité du traditionnel
carrefour de l’actualité organisé par le Cesti. Il a profité de cette
conférence pour dénoncer la politique de Israël.
Je vous
présente un extrait de sa conférence.
mardi 19 avril 2016
DES BAYE FALL PAS COMME LES AUTRES
| Ndiaye Diagne, responsable du centre |
Le
culte du travail est le viatique qui réunit les Baye Fall du centre culturel
Cheikh Ibra Fall. C’est un espace qui offre une formation et vend les œuvres
que ses membres ont produits. Ils refusent de « tendre la calebasse »
malgré les difficultés auxquelles ils font face.
« Le
Baye Fall est un homme d’action » déclare Ndiaye Diagne. L’homme vêtu d’un caftan bariolé
d’un pantalon bouffant en jean, les
reins bien ceints par une grosse ceinture. Un foulard blanc autour du coup,
avec ses dread locks qui lui tombent sur les épaules. C’est le dieuwragne, le responsable des baye
fall du centre culturel Cheikh Ibra Fall. C’est un espace de formation, de
création, de production et de vente. Selon lui un Baye Fall digne de ce nom
n’est pas une personne oisive, il doit avoir le culte du travail tel que leur a
enseigné Cheikh Ibrahima Fall, leur référence. « Nous ne tendons pas la main ou les calebasses comme le font
certains Baye Fall, d’ailleurs leurs marabouts ne sont pas des descendants de
Cheikh Ibra Fall, ils ont une philosophie différente de la nôtre »
ajoute Ndiaye Diagne en caressant la bonbonne de gaz qu’il a recyclée et
transformée en instrument de musique. C’est d’ailleurs pour lutter contre
l’oisiveté des jeunes surtouts des jeunes Baye Fall et le chômage qu’il a eu
l’idée de mettre en place cette structure. Cela leur permettra de subir une
formation et par-dessus tout d’avoir un métier.
| Ndiaye Diagne dans son atelier |
Il a transformé ce qui était un
dépotoir en un centre culturel qu’il a dénommé Cheikh Ibra Fall en hommage à
son guide. Le centre est situé sur la corniche et jouxte l’olympique club. Ce
dernier est un lieu très fréquenté par les occidentaux et les résidents des
quartiers environnants. Aucune clôture ne délimite clairement les limites du
centre. Ce sont boutiques d’exposition serrées les unes aux autres qui font
office de clôture.
Sur le trottoir juste avant
l’entrée, divers œuvres de production du centre y sont exposées. Le regard est
d’abord attiré par un lion doré constitué d’objets recyclés tels que des
chaînes de vélo. A côté du « roi des
animaux », des flamants roses en bois avec leurs pattes longilignes,
des pintades et des lapins aussi constituent le décor qui donne un aperçu du
travail effectué dans le centre. Les ateliers de travail eux se sont à
l’intérieur.
A droite de l’entrée du centre, un
portrait du guide des Baye Fall, Cheikh Ibra Fall. Le culte du travail est
inscrit en rouge en dessous de son portrait. Il résume la philosophie Baye Fall
et des membres du centre. C’est l’avis de Fabou Diallo, un baye fall vêtu de Ndiakhass, le crâne rasé et une barbe un
peu garni. « Le travail et la
solidarité c’est notre maître-mot ici » lance-t-il tout en sculptant
un petit baobab en bois. « Chacun a
sa spécialité ici, néanmoins quand on confie du travail à l’un d’entre nous,
les autres peuvent l’épauler » renchérit-il.
| Fabou Diallo décorant un restaurant |
Fabou se désole que leurs œuvres ne soient pas
appréciées à leur juste valeur. Il nous confie d’ailleurs qu’un membre du
centre a confectionné un réfrigérateur avec des calebasses et que par manque de
moyen ils ne peuvent toujours pas le commercialiser à une grande échelle. « Y a que les occidentaux qui nous
appuient, ce sont eux qui ont construits nos toilettes » lance un de
ses amis sirotant tranquillement son café Touba.
Les Baye Fall du centre ont aujourd’hui perdu beaucoup
de leur clientèle. Les sportifs qui font leur jogging s’arrêtent à peine pour
regarder les produits exposés. La clientèle du centre était essentiellement composée
de militaires français qui résidaient à la base française de Ouakam. Ceux-ci
les invitaient même à leur exposition. Leur souhait principal est d’avoir des
boutiques en France et en Italie afin de mieux écouler leurs œuvres.
Malgré les quelques difficultés que traversent le
centre, les Baye Fall restent fidèles à leur philosophie de culte du travail et
rechignent à tendre la main. Ils tiennent à rester des Baye Fall pas comme les
autres.
vendredi 15 avril 2016
PORTRAIT: Ngor Senghor, au service de la culture et de la nation
![]() |
| Un officier de la douane |
Bercé
dans son enfance par les chansons sérères. L’enfant de Mbassis, Ngor Senghor,
aujourd’hui lieutenant des douanes en écrit pour les divas de l’arène
sénégalaise. De la « case de l’homme » à la douane sénégalaise, la
culture a toujours été présente dans sa vie.
Le lieutenant Ngor Senghor est un
homme très attaché à la culture. Sa fonction de surveillant général des douanes
ne l’empêche pas, pour autant de vivre sa pleinement sa passion : la
culture. Il est compositeur de chansons sérères qu’il écrit pour les
cantatrices de l’arène sénégalaise telles que la défunte Cangou Sarr. Il en a
composé plusieurs notamment celle que les cantatrices chantent pour Yékini. Cet
amour pour la culture sérère, plus particulièrement lui a valu d’être désigné
président d’honneur de l’écurie de lutte Diambar
de Yarakh. « Parce qu’ils ont vu
en moi un homme de culture, très attaché à sa communauté »,
affirme-t-il vêtu d’un blouson blanc avec des rayures rouges sur les manches. IL
est, par ailleurs, membre de l’association sérère pour la paix en Casamance Diambougoume. « La recherche de la paix incombe à tout individu »,
déclare-t-il d’un ton sérieux, tout en se réajustant sur sa chaise. Il lui est même
arrivé de monter sur le podium, un jour, pour chanter en faveur de la paix en
Casamance. Pour lui la culture est une locomotive qui permet d’accéder à un
terrain pacifique.
![]() |
| Deux lutteurs sénégalais |
Le lieutenant est décrit par son
frère Tymague Senghor, professeur d’éducation physique et arbitre de lutte, comme un « homme
serviable qui répond toujours présent malgré ses obligations ». « Ce qu’il déteste, par-dessus tout,
c’est le mensonge et l’indiscipline », témoigne ce fils de policier à
propos de son frère. Dans la famille
Senghor on est très attaché à la culture. « Je
pense que c’est dans le sang car ma mère chantait, mon jeune frère Tymague qui
est arbitre de lutte chante aussi. Mon grand frère Sidy Senghor, qui est agent
des parcs nationaux, joue de la guitare », dit-il avec un large
sourire qui laisse apparaitre ses dents blanches. « Parfois à la maison, sous l’arbre à palabre, nous nous mettons
tous à chanter », renchérit ce marié père de 4 enfants. Ses enfants
aussi commencent à chanter, il confie qu’ils l’imitent quand il se met à
fredonner des chansons des cantatrices de son village.
MBASSIS UN GRENIER DE CULTURE
M. Senghor se souvient encore des divas
de son village qui ont marqué son enfance. Mbassis, village situé à sept
kilomètres de Foundiougne est, d’après lui, un grenier de culture. « Là-bas tout le monde chante or nous
ne sommes pas des griots, il n’en existe même pas dans notre village », affirme-t-il
d’un air nostalgique. Il reste très
marqué aussi par son passage à la « case de l’homme ». Il y a appris
beaucoup de chansons pleines d’enseignements. Elles lui ont beaucoup servi dans la vie. Lui qui est passé par l’armée, la police avant de d’intégrer le corps
de la douane. Un parcours qui n’a pas
été un long fleuve tranquille.
Lui qui a passé une partie de son enfance
à Dakar, soutient qu’un Sérère ne doit pas être déraciné, « surtout quand on s’appelle Ngor Senghor, un prénom typiquement
sérère », raille-t-il avec un air fier. Il pense d’ailleurs à protéger
ses chansons même s’il estime ne pas être jaloux de ses produits. C’est la
raison pour laquelle il les écrit pour les cantatrices de la lutte : « Je dois commencer par les répertorier
parce qu’elles sont nombreuses ».
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