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vendredi 25 mars 2016

LES A.P.E: Accords de Paupérisation Économique ?

Demba Moussa DEMBELE, Economiste
L’économiste Demba Moussa Dembélé a été tenu hier une conférence au Cesti dans le cadre des traditionnels « carrefours de l’actualité ». Le vieil économiste a tiré la sonné d’alarme quant au danger que constitue les Accords de Partenariat Economique (APE). Il a partagé avec les étudiants son scepticisme concernant  l’accord de Cotonou.


« Les APE sont une arme de destruction massive pour nos économies », déclare Demba Moussa Dembélé. Le poids de l’âge ne le fait pas ployer, le chevronné économiste continue son combat contre les Accords de Partenariat Economique.
Les APE sont des accords qui viennent remplacer ceux de l’Afrique-Caraïbe-Pacifique et l’Union Européenne (ACP-UE). L’ACP-UE était caractérisé par la non réciprocité des taxes. Cette mesure permettait aux pays du Sud d’exporter leurs produits vers les pays de l’UE sans payer de taxes tandis qu’il n’en était pas de même pour les pays européens.
Manifestants hostiles aux APE

Selon M. Dembélé « les APE opèrent 3 ruptures majeures » : les négociations ne se feront plus au niveau des ACP, l’UE négociera désormais individuellement avec les sous-régions et la conformité aux règles de l’organisation mondiale du commerce par les Etats membres. D’ailleurs pour l’économiste « bon nombres d’Etats africains ont signé les accords de l’OMC sans en connaître les implications.»
M. Dembélé affirme que si les Etats africains venaient à ratifier ces accords, nos économies en pâtiraient. « Les produits européens sont beaucoup plus compétitifs que les notre et sont subventionnés », « les APE remettent en cause toute perspective d’industrialisation de l’Afrique » déclare l’économiste.


Si Demba Moussa Dembélé est toujours engagé contre les APE c’est que donne a changé. Les chefs d’Etats actuels sont prêts à signer les accords. Il estime cependant que les pourfendeurs des APE ont une marge de manœuvre car ces derniers n’entreront en vigueur que lorsqu’ils seront ratifiés par le parlement.

lundi 21 mars 2016

REFERENDUM DU 20 MARS: Un sondage grandeur nature

Depuis que le président Macky Sall a renoncé à appliquer le quinquennat à son mandat en cours sur avis du conseil constitutionnel, l'opposition appelle à sanctionner le Chef de l'État. Ce référendum est un "sondage" à grande échelle pour les hommes politiques. Je vous propose une petite analyse de 01mn20 des premières tendances.
 

mardi 15 mars 2016

PREMIER JOURNAL DU GROUPE D

Premier journal des étudiants de la deuxième année du Cesti. A la présentation Abdourahmane DIALLO, Diène NGOM a quant à lui fait un reportage sur la campagne du référendum qui débute dans la violence à Factick et Papa Atou DIAW sur la polémique que suscite l'installation du marché de Keur Massar village aux abords de l'école élémentaire Massar Dièye. 
Le journal sport est présenté par Elimane NDAO. Samba Diack SARR a fait une chronique sur le référendum. Diane AMOUSSOU a bouclé l'édition avec la revue de presse.

REFERENDUM DU 20 MARS: CE QU'ON ATTEND DU JOURNALISTE

Les sénégalais vont se prononcer sur le projet de réforme constitutionnelle par référendum le 20 mars. Les partisans du « oui » et du « non » rivalisent d’ardeur pour rallier les sénégalais à leur cause. Et ces derniers ne savent plus où donner de la tête. Dans un contexte de confusions où le vrai se mêle dufaux, où l’information est noyée par la désinformation. Le journaliste, au-delà de se limiter à relayer des appels de voter oui ou non, ont un rôle beaucoup plus important à jouer.

Les journalistes ont le devoir d’aider les citoyens à s’autodéterminer dans cette cacophonie des politiciens. On attend des journalistes qu’ils posent des questions relatives à la pertinence d’être en faveur ou pas de la réforme constitutionnelle.
Ils ne doivent pas être des caisses de résonnances des appels à voter « oui » ou « non ». Ils doivent permettre aux sénégalais de décortiquer les enjeux de cette réforme et aller au-delà du débat politicien.
Le journaliste, étant un médiateur, doit tendre son micro aux défenseurs de la réforme constitutionnelle et ses pourfendeurs.
Il doit aussi tendre son micro aux experts qui dissèqueront les différents points du référendum et de leurs enjeux. 
Il doit aussi faire attention à ne pas tomber dans le piège pernicieux des experts à double casquette. L’analyse d’un juriste salarié de la présidence ne saurait être objective. Mais aussi donner la parole aux citoyens afin de recueillir leur point de vue. Après tout c’est leur avenir qui est en jeu.
On attend du journaliste qu’il joue un rôle de tamiseur. La politique est une activité où tous les coups sont permis, où chacun tire la couverture de son côté. Ainsi, le journaliste en tant que sentinelle de la démocratie doit-il passer au tamis les déclarations des hommes politiques. Etant donné que la désinformation est une stratégie que les hommes politiques ne se gênent pas d’user.


mardi 1 mars 2016

LES FUTURS JOURNALISTES A L'ECOLE DE L'ETHIQUE

Claire BRISSET, ancienne défenseure des enfants
Une conférence sur l’éthique journalistique et le droit des enfants s’est tenu hier dans les locaux du Cesti. Elle a été organisée par la Cellule d’Appui à la Protection de l’Enfance (CAPE) en collaboration avec l’Unicef. Cette conférence a pour objectif de sensibiliser les futures journalistes sur la question des droits de l’enfant.

  L’éthique journalistique et le droit des enfants est le thème de la conférence qui s’est tenu hier au Cesti. Elle est motivée par le non-respect manifeste des droits des enfants par les acteurs médiatiques. « Le malheur de notre presse est qu’elle ne va pas au-delà des faits, elle se limite aux effets et ne s’intéresse pas aux causes » déplore Mame Less Camara journaliste et formateur au Cesti. Madame Claire Brisset, anciennce journaliste et ancienne défenseure des enfants en France, un des intervenants de la conférence, estime que journalistes ne sont généralement pas formés sur les droits des enfants selon les organisateurs. C’est la raison pour laquelle cette conférence a été organisée au Cesti, lieu de formation des futures journalistes. Cela leur permettra d’être mieux outillés quant au respect des droits des enfants. La CAPE et l’Unicef projette d’enseigner des modules sur les droits des enfants dans les écoles de formations journalistiques.

Mame Less Camara, Journaliste formateur

  Cependant, le respect des droits des enfants se heurtent à quelques contraintes telles que la liberté des journalistes. Mme Brisset estime que même si les journalistes réclament leur liberté à bon droit, elle doit néanmoins être encadrée. Elle a déploré les dérives dans les médias où des images dévalorisantes d’enfants sont montrées sans que leur visage ne soit flouté. Elle a appelé au respect de la dignité et de la vie privée des enfants. Même si elle constate que dans presque toutes les cultures, les adultes considèrent que les enfants n’ont pas de vie privée et que les enfants sont leur propriété. Elle a enjoint les journalistes à résister à la tentation du sensationnel, à la recherche de scoop ou même de la pression commerciale. Les journalistes ne devraient pas participer au suicide de leur métier renchérit-elle.
  Mais les défis à relever en matière de respect du droit des enfants sont nombreux. Internet est le premier challenge des défenseurs des droits des enfants. Les journalistes n’ont plus le monopole de l’information depuis l’avènement du web 2.0 et le foisonnement de blogs qui diffusent aussi de l’information.