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mardi 15 mars 2016

REFERENDUM DU 20 MARS: CE QU'ON ATTEND DU JOURNALISTE

Les sénégalais vont se prononcer sur le projet de réforme constitutionnelle par référendum le 20 mars. Les partisans du « oui » et du « non » rivalisent d’ardeur pour rallier les sénégalais à leur cause. Et ces derniers ne savent plus où donner de la tête. Dans un contexte de confusions où le vrai se mêle dufaux, où l’information est noyée par la désinformation. Le journaliste, au-delà de se limiter à relayer des appels de voter oui ou non, ont un rôle beaucoup plus important à jouer.

Les journalistes ont le devoir d’aider les citoyens à s’autodéterminer dans cette cacophonie des politiciens. On attend des journalistes qu’ils posent des questions relatives à la pertinence d’être en faveur ou pas de la réforme constitutionnelle.
Ils ne doivent pas être des caisses de résonnances des appels à voter « oui » ou « non ». Ils doivent permettre aux sénégalais de décortiquer les enjeux de cette réforme et aller au-delà du débat politicien.
Le journaliste, étant un médiateur, doit tendre son micro aux défenseurs de la réforme constitutionnelle et ses pourfendeurs.
Il doit aussi tendre son micro aux experts qui dissèqueront les différents points du référendum et de leurs enjeux. 
Il doit aussi faire attention à ne pas tomber dans le piège pernicieux des experts à double casquette. L’analyse d’un juriste salarié de la présidence ne saurait être objective. Mais aussi donner la parole aux citoyens afin de recueillir leur point de vue. Après tout c’est leur avenir qui est en jeu.
On attend du journaliste qu’il joue un rôle de tamiseur. La politique est une activité où tous les coups sont permis, où chacun tire la couverture de son côté. Ainsi, le journaliste en tant que sentinelle de la démocratie doit-il passer au tamis les déclarations des hommes politiques. Etant donné que la désinformation est une stratégie que les hommes politiques ne se gênent pas d’user.


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