Les sénégalais
vont se prononcer sur le projet de réforme constitutionnelle par référendum le
20 mars. Les partisans du « oui » et du « non » rivalisent
d’ardeur pour rallier les sénégalais à leur cause. Et ces derniers ne savent
plus où donner de la tête. Dans un contexte de confusions où le vrai se mêle dufaux, où l’information est noyée par la désinformation. Le journaliste, au-delà
de se limiter à relayer des appels de voter oui ou non, ont un rôle beaucoup
plus important à jouer.
Les journalistes ont le devoir d’aider les citoyens à
s’autodéterminer dans cette cacophonie des politiciens. On attend des
journalistes qu’ils posent des questions relatives à la pertinence d’être en
faveur ou pas de la réforme constitutionnelle.
Ils ne doivent pas être des caisses de résonnances des
appels à voter « oui » ou « non ». Ils doivent permettre
aux sénégalais de décortiquer les enjeux de cette réforme et aller au-delà du
débat politicien.
Le journaliste, étant un médiateur, doit tendre son
micro aux défenseurs de la réforme constitutionnelle et ses pourfendeurs.
Il doit aussi tendre son micro aux experts qui
dissèqueront les différents points du référendum et de leurs enjeux.
Il doit
aussi faire attention à ne pas tomber dans le piège pernicieux des experts à double
casquette. L’analyse d’un juriste salarié de la présidence ne saurait être
objective. Mais aussi donner la parole aux citoyens afin de recueillir leur
point de vue. Après tout c’est leur avenir qui est en jeu.
On attend du journaliste qu’il joue un rôle de
tamiseur. La politique est une activité où tous les coups sont permis, où
chacun tire la couverture de son côté. Ainsi, le journaliste en tant que
sentinelle de la démocratie doit-il passer au tamis les déclarations des hommes
politiques. Etant donné que la désinformation est une stratégie que les hommes
politiques ne se gênent pas d’user.

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