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mardi 22 décembre 2015

Affaire Lamine Diack: Pape Diouf donne son avis

Pape Diouf ancien président de l'OM
Le centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), a reçu hier lundi 21 décembre, Pape Diouf dans le cadre de ses carrefours d’actualités. L’ancien président de l’Olympique de Marseille (OM), a répondu aux questions des étudiants en journalisme. Il a été interpellé par les étudiants sur différentes questions notamment sur l’affaire Lamine Diack.


L’ancien président de l’OM, Pape Diouf a fait face aux étudiants en journalisme, dans le cadre des carrefours d’actualités régulièrement organisés par le Cesti. Il a été interpellé par un étudiant à se prononcer sur l’affaire Lamine Diack qui défraie la chronique dans la presse sénégalaise. Diouf se dit surpris et être animé par un sentiment de tristesse. Cette affaire qui retentit comme un coup de tonnerre dans l’espace public sénégalais, est pour lui un coup dur à encaisser. Cette deuxième phase de l’affaire a été perturbante pour lui d’autant plus que c’est « un homme que nous adulions pour son parcours » affirme-t-il. Même s’il soutient ne pas être dans les dispositions d’émettre un jugement définitif sur l’affaire, il pense quand même qu’il y a matière à se poser des questions sur la culpabilité de Lamine Diack. « Je suis inquiet pour lui » dit-il à propos de la révélation du contenu des procès-verbaux par le journal français Le Monde.

En sa qualité de journaliste et sénégalais, il estime comprendre la position des uns et des autres sur ladite affaire. Certains de ses confrères sénégalais se montraient incrédules au début de l’affaire et d’autres se voulant beaucoup plus prudents. Il pense cependant que, le journal Le monde n’a aucun intérêt à nuire au pouvoir sénégalais. Il serait même exagéré de le penser à son avis.

Revenant sur son parcours, Diouf estime qu’il y a des sénégalais établis en France et évoluant dans différents domaines qui sont plus intelligents et plus compétents que lui. « Je suis juste sous les projecteurs » argue-t-il. Son accession à la présidence de l’OM est selon lui plus une affaire de circonstance que l’existence de qualité supérieure. Son arrivée à l’OM avait coïncidé avec un des cycles de crise du club marseillais, « je me suis inconsciemment mis devant » affirme-t-il. Il révèle par ailleurs ne plus avoir de relation avec son ancien club et qu’il est redevenu un supporter de base.


lundi 14 décembre 2015

jeudi 10 décembre 2015

Oxfam, gouvernance : l’Etat perd près de 4% de notre PIB…

Elimane KANE
Monsieur Elimane Kane, chargé du programme « gouvernance » de Oxfam, est revenu mercredi 9 décembre sur l’importance d’une fiscalité plus accessible aux citoyens. C’est dans le cadre d’une conférence organisée par l’ONG sur les étapes d’élaboration du budget de l’Etat et du rapport de l’ITIE.

L’ONG Oxfam a profité du contexte du vote du budget à l’assemblée nationale pour tenir une conférence sur les étapes d’élaboration et d’exécution du budget de l’Etat et sur le rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Monsieur Abdou DIAW de Oxfam et ancien étudiant du Cesti,  a exposé aux étudiants les principes d’élaboration du budget, ses différentes phases de préparation et la nomenclature nécessaire à sa compréhension. Cet exposé, a pour but selon lui de permettre aux futures journalistes d’avoir des outils leur permettant de participer au débat démocratique.

Monsieur Elimane Kane quant à lui est revenu sur l’objectif de l’ITIE qui est de rendre l’information relative à la fiscalité plus accessible. L’ITIE encourage la transparence surtout dans le secteur des industries extractives. C’est dans ce cadre que le Sénégal en tant que Etat-candidat a publié un premier rapport-test en 2015 contrairement à des pays comme les Etats Unis qui n’ont toujours pas publié de rapport-test. Ce rapport, même s’il a accusé un retard est une avancée étant donné l’opacité qui prévalait sur les impôts perçus sur les industries minières.

Kane a déploré la perte par l’Etat du Sénégal d’à peu près 4% de notre PIB pour des subventions et exonérations qui ne rapportent pas autant. Il s’est aussi désolé de la non maitrise du secteur informel. Mais aussi du fait que la plupart des sociétés minières qui opèrent au Sénégal aient domicilié dans des paradis fiscaux principalement à l’Ile Maurice. Ce qui fait qu’elles échappent au contrôle du fisc qui ne peut pas consulté le compte de ses entreprises.

Il n’a pas manqué de souligner les efforts que le Sénégal est en train de consentir pour la transparence dans le milieu des affaires. Cependant, il exhorte les autorités aussi bien des locales que gouvernementales de consacrer moins de budget au fonctionnement.

mercredi 25 novembre 2015

Ndongo Samba SYLLA, « L’Afrique n’émerge pas… »

Ndongo Samba SYLLA
Le Dr Ndongo Samba Sylla a animé hier une conférence au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) sur l’émergence en Afrique. Une occasion saisie par l’économiste chercheur pour émettre des réserves sur le Plan Sénégal Emergent (PSE).


Ndongo Samba Sylla a, dans le cadre d’un des carrefours d’actualités régulièrement organisé par le Cesti, apporté un regard critique sur l’émergence en Afrique. Notre continent a dernièrement attiré l’attention des investisseurs. En effet, on a noté depuis les 2000 un subit changement de cap : on passe du discours de marginalisation de l’Afrique à celui d’émergence. Ceci en raison de 3 facteurs notamment: les potentialités économiques de l’Afrique, l’enrichissement progressif des africains (BAD) et sa croissance économique qui constitue l’une des plus élevés au monde.

Cependant, selon Ndongo Samba « L’Afrique n’émerge pas, pas autant qu’on le souhaite ». D’après lui, les taux de croissance élevés constatés jusque-là en Afrique ne sont pas dus à des politiques visionnaires mais aux coûts des matières premières et à une diminution des conflits. Le taux de croissance des pays comme le Sénégal ne font que rattraper le retard perdu. En plus ces croissances n’ont pas transformé les économies c’est la raison pour laquelle le secteur industriel de ces pays stagnent depuis 40 ans.

« Le PSE souffre de lacunes… »

Il en a profité aussi pour souligner les limites du PSE.  Il estime que les objectifs de ce dernier seront difficilement réalisables. Même si nous parvenions à atteindre les objectifs du plan en 2035, nous aurions le niveau du Guatemala et en 2050 le niveau de la Colombie ; deux (2) pays qui ne sont aucunement des pays émergents. Ce plan serait juste une synthèse de documents qui souffrirait d’ailleurs de lacunes conceptuelles. Dans le PSE la définition de l’émergence y serait absente, nous ne savons pas quels sont les critères de l’émergence. « Il y a beaucoup de surenchères, de communications sur le PSE » déplore le vice-champion du mode de scrabble.

Toujours selon Ndongo Samba Sylla le PSE est un plan de développement économique qui n’est ni endogène, ni inclusif, « le PSE est beaucoup plus politique »  renchérit-il. Il fustige l’orientation de ce plan de développement économique qui serait beaucoup plus ouvert aux étrangers.






samedi 21 novembre 2015

Anas A. Anas journaliste “d’infiltration”


Anas A. ANAS

Le « James Bond » des journalistes

Ciné Droit Libre a projeté ce mercredi 18 un film portrait d’un atypique journaliste ghanéen du nom de Anas Amereyaw Anas. C’est un festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression. Il se déroulera du 16 au 21 novembre 2015 à Dakar et sa banlieue. C’est dans ce cadre qu’une séance de projection de film a été réalisée au Cesti sur le journalisme « d’investigation ». Ce nouveau genre dont Anas est le précurseur a suscité pas mal de réactions parmi les étudiants en journalisme du Cesti.

Anas est journaliste ghanéen qui après 15 ans d’exercice de sa profession, constate amèrement que les injustices qu’il dénonce par sa plume ne sont jamais résolues. Il décida alors de changer de méthode, de faire du journalisme autrement. Sa méthode consiste à s’infiltrer parmi les malfrats puis de révéler des faits irréfutables avec preuve à l’appui.
Dans le film chameleon, on se croirait dans une production hollywoodienne. En effet, on y découvre Anas avec des gadgets, des caméras cachés, des déguisements et une équipe qui l’assiste. Il a, dans ce film, permis d’arrêter un charlatan qui couchait avec ses patientes sous prétexte que l’opération d’avortement (illégale bien sûr) serait moins douloureuse. Il a permis entre autres l’arrestation de membres d’une secte qui ne respectaient pas les droits des enfants, un proxénète chinois.  

« James Bond » contesté par ses pairs

Le film a suscité divers réaction parmi les étudiants du Cesti, dont la majorité considère que Anas ne fait pas du journalisme. En effet, il ne montre jamais son visage et se fait filmer en compagnie de voyou lors de son arrestation. D’aucuns considèrent qu’un journaliste doit toujours décliner son identité. « Il y a trop de mise en scène » affirme un étudiant, « il n’a qu’à changer de profession » déclare un autre. Cependant, d’autres considèrent que Anas est un héros et qu’il a mis hors d’état de nuire des personnes malintentionnées. « il a récemment fait arrêter 34 juges corrompus au Ghana » dixit un des organisateurs du festival.
Malgré les critiques et les menaces de mort, Anas fait son petit bout de chemin et reste très sollicité dans le monde. Il affirme que même s’il venait à être tué que d’autres Anas prendront son relais.

Papa Atou DIAW